Le Travail à deux
Applications "martiales" pédagogiques
La signification de chaque geste de la forme est enseignée lors d'un travail à deux, dans la lenteur et en sécurité. Comme il s'agit de faire exactement (ou presque) le geste de la forme, l'application "martiale" proposée n'est pas forcément crédible dans un contexte de self-défense. C'est pourquoi nous les appelons des applications martiales pédagogiques.
Ce travail vous permet de donner du sens à ce que vous faites, et de préciser la position de vos bras, mains, et pieds. Il facilite la mémorisation, et introduit de la variété dans les cours.
Ce travail vous permet de donner du sens à ce que vous faites, et de préciser la position de vos bras, mains, et pieds. Il facilite la mémorisation, et introduit de la variété dans les cours.
Tuishou, poussée des Mains
Le principe du tuishou ou poussée des mains est de déséquilibrer son partenaire sans utiliser de force, ou plutôt en utilisant la force du partenaire!
On aborde le tuishou en commençant par des exercices codifiés, puis on pratique le tuishou libre avec ou sans déplacement des pieds.
La pratique du tuishou permet de tester sa compréhension des principes du Taijiquan, avec un partenaire coopératif (ou non!). C'est indispensable, car en pratiquant seul -même corrigé par son enseignant - on ne peut pas se rendre compte de ses erreurs de pratique concernant les principes.
Il arrive souvent que les partenaires fassent des gestes de la forme à mains nues, sans l'avoir prémédité. On observera ainsi quels gestes se sont inscrits dans le corps, par la répétition de la forme. On peut ainsi mieux comprendre le rôle des gestes de la forme et leurs applications face à un partenaire. La rencontre avec le partenaire permet de prendre conscience de nos schémas mentaux et émotionnels face à l'autre. Comme la pratique nous apprend à ne plus nous identifier à ces schémas, nous avons la liberté de les changer, si on le souhaite. Certains d'entre nous utilisent même le tuishou comme un moment privilégié de méditation...
La pratique régulière du tuishou est une source de progrès dans le Taijiquan, aussi nous la recommandons à tous.
Maître Wang : "Lorsque vous faites les exercices de base du Tuishou, pratiquez consciencieusement. Nous pratiquons ces exercices pour nous aider à voir nos points de résistance dans le corps. Le corps se meut comme s'il n'avait pas d'os, pas d'angles. Le tuishou est en fait une pratique de l'esprit."
On aborde le tuishou en commençant par des exercices codifiés, puis on pratique le tuishou libre avec ou sans déplacement des pieds.
La pratique du tuishou permet de tester sa compréhension des principes du Taijiquan, avec un partenaire coopératif (ou non!). C'est indispensable, car en pratiquant seul -même corrigé par son enseignant - on ne peut pas se rendre compte de ses erreurs de pratique concernant les principes.
Il arrive souvent que les partenaires fassent des gestes de la forme à mains nues, sans l'avoir prémédité. On observera ainsi quels gestes se sont inscrits dans le corps, par la répétition de la forme. On peut ainsi mieux comprendre le rôle des gestes de la forme et leurs applications face à un partenaire. La rencontre avec le partenaire permet de prendre conscience de nos schémas mentaux et émotionnels face à l'autre. Comme la pratique nous apprend à ne plus nous identifier à ces schémas, nous avons la liberté de les changer, si on le souhaite. Certains d'entre nous utilisent même le tuishou comme un moment privilégié de méditation...
La pratique régulière du tuishou est une source de progrès dans le Taijiquan, aussi nous la recommandons à tous.
Maître Wang : "Lorsque vous faites les exercices de base du Tuishou, pratiquez consciencieusement. Nous pratiquons ces exercices pour nous aider à voir nos points de résistance dans le corps. Le corps se meut comme s'il n'avait pas d'os, pas d'angles. Le tuishou est en fait une pratique de l'esprit."
Attacher, adhérer, se connecter, et suivre
de Yang Ban-Hou (fils de Yang Lu Chan) (1)
"Qu'est-ce qu'attacher? (zhān)
Cela signifie se relever pour prendre une posture plus haute.
Qu'est-ce qu'adhérer? (nián)
Cela signifie refuser de se séparer et être relié à l'adversaire
Qu'est-ce que se connecter? (lián)
Cela signifie s'abandonner soi-même sans se séparer de l'adversaire.
Qu'est-ce que suivre? (suí)
Cela signifie que lorsque l'adversaire cède, je réagis en suivant.
Il vous faut savoir que sans comprendre clairement attacher, adhérer, se connecter et suivre, la sensation consciente et les mouvements d'une personne ne peuvent se développer. En fait le kung-fu (travail patient et long) d'attacher, adhérer, se connecter et suivre est très sophistiqué."
"Qu'est-ce qu'attacher? (zhān)
Cela signifie se relever pour prendre une posture plus haute.
Qu'est-ce qu'adhérer? (nián)
Cela signifie refuser de se séparer et être relié à l'adversaire
Qu'est-ce que se connecter? (lián)
Cela signifie s'abandonner soi-même sans se séparer de l'adversaire.
Qu'est-ce que suivre? (suí)
Cela signifie que lorsque l'adversaire cède, je réagis en suivant.
Il vous faut savoir que sans comprendre clairement attacher, adhérer, se connecter et suivre, la sensation consciente et les mouvements d'une personne ne peuvent se développer. En fait le kung-fu (travail patient et long) d'attacher, adhérer, se connecter et suivre est très sophistiqué."
(1) Yang Jwing-Ming "Les secrets du style yang" Budo éditions 2006
Pratique de tuishou codifié (Peng lu an ji) septembre 2020